Alors que les soupçons de spéculation immobilière présumée pesant sur une dizaine d’employés de la Compagnie nationale des terrains et des logements (LH) prennent de plus en plus d’ampleur, le président de la République a ordonné de réagir avec sévérité sur cette affaire. Moon Jae-in en a fait part, hier, lors de son entretien avec la direction du groupe parlementaire du Minjoo, le parti au pouvoir.
A cette occasion, le chef de l’Etat a dénoncé « une pratique illicite impardonnable qui fait effondrer l’équité et la crédibilité de la société sud-coréenne ». De son côté, la formation présidentielle s’est engagée à élaborer un système visant à prévenir les actes spéculatifs des agents publics.
En dépit de ce scandale, le locataire de la Cheongwadae a réaffirmé la nécessité de poursuivre le plan de fourniture de logements annoncé le 4 février, et ce, pour la deuxième journée de suite. Il s’agit d’offrir quelque 830 000 logements d’ici 2025, notamment dans la région métropolitaine, via différents projets de réaménagement et reconstruction ou de développement de nouvelles villes situées près de Séoul. La compagnie LH, au cœur de la polémique, dirigera la plupart de ces chantiers.
En face, le Parti du Pouvoir du Peuple (PPP) a condamné l’absence d’excuses de la part du président Moon lors de cette rencontre, en critiquant que l’investigation actuellement en cours par le gouvernement n’est pas à la hauteur des attentes. Dans la foulée, la première force de l’opposition conservatrice a réclamé, de nouveau, l’engagement des enquêtes dirigées par le Parquet et l’Assemblée nationale. Cependant, le PPP a affirmé qu’il fallait être prudent quant à une éventuelle annulation du projet de développement de nouvelles villes de troisième génération.