Washington prévoirait de déployer « deux capacités » en vue d’assurer la défense balistique au pays du Matin clair. C’est le commandant des forces américaines en Corée du Sud (USFK) qui a tenu ces propos lors d’une audition virtuelle organisée par la commission militaire de la Chambre des représentants. Ce qui a suscité une vive attention.

Selon Robert Abrams, l’Agence américaine de défense antimissile (MDA) développe actuellement un total de trois capacités visant à améliorer considérablement la compétence de défense antimissile. L’une d’entre elles a déjà été installée en Corée du Sud, et les deux autres doivent y être déployées cette année.

Cependant, le commandant de l’USFK n’a pas précisé de quoi il s’agissait. A en croire un responsable du ministère sud-coréen de la Défense, Séoul ne s’est jamais concerté avec Washington sur ce sujet.

Pour rappel, l’armée américaine basée au sud du 38e parallèle a rendu opérationnels deux systèmes de défense visant à faire face aux attaques balistiques nord-coréennes : le bouclier antimissile américain (THAAD) et le dispositif de missiles d'interception Patriot.

Ainsi, certains observateurs supposent que les deux autres compétences en question ne portent pas sur l’introduction d’une nouvelle artillerie ou d’un nouvel équipement, mais sur l’amélioration de la performance ou la mise à niveau de logiciels du THAAD, déjà implanté sur le sol sud-coréen, ou encore la connexion de ce bouclier au dispositif Patriot.

Séoul s’est montré prudent, d’autant plus qu’une partie de la population ne voit pas d’un bon œil le déploiement du THAAD et sa sophistication, et que cette question pourrait froisser de nouveau la Chine.

Finalement, l’USFK a éclairci cette question ce matin. Son porte-parole Peters Lee a affirmé qu’il ne s’agissait pas de déployer un nouvel équipement ni une nouvelle batterie. Comme le secret s’impose pour les opérations, il n’a pas livré plus de détails. Toutefois, il a ajouté que les compétences en question devraient permettre de garantir la capacité opérationnelle immédiate dite « Fight Tonight ». Et le ministère sud-coréen de la Défense a confirmé cette version des faits.