Dans un sondage réalisé au lendemain de sa démission, l'ex-procureur général Yoon Seok-youl s'était d'emblée retrouvé en tête des intentions de vote à la prochaine présidentielle. Mais aujourd'hui, sa cote de popularité a encore évolué pour creuser l'écart avec ses principaux concurrents.
En effet, l'Institut de recherche de l’opinion publique (KSOI) a mené une enquête vendredi et samedi derniers auprès de 1 010 adultes sud-coréens à travers tout le pays pour la chaîne de radio TBS.
Selon les résultats, Yoon ressort toujours comme le candidat favori, avec 37,2 % des soutiens, soit 4,8 points de plus par rapport à la semaine dernière. Viennent ensuite le gouverneur de la province du Gyeonggi, Lee Jae-myung, avec 24,2 %, en hausse de 0,1 point, et l'ex-chef du parti au pouvoir, Lee Nak-yon, avec 14,9 %, en baisse de 1,6 point.
Une précision : l'ancien patron des procureurs a bénéficié d'un fort soutien à Daegu et dans la province de Gyeongsang du Nord (52,6 %), la région la plus conservatrice du pays, mais aussi à Daejeon, Sejong et dans le centre du pays (46,7 %), et à Séoul (46,1 %). Les opinions favorables dans ces régions sont respectivement en hausse de 17,3 points, 9,2 points et 6,3 points sur une semaine.
Yoon a été plébiscité par les sympathisants du Parti du Pouvoir du Peuple (71,2 %), la première formation d'opposition, ceux du Parti du peuple (61,8 %) ainsi que l’ensemble des conservateurs (54,2 %).
De leur côté, les sondés favorables au Minjoo, ainsi que ceux de sensibilité progressiste, ont soutenu Lee Jae-myung avec 48,6 % et 43,4 % de réponses positives respectivement. Quant à Lee Nak-yon, il a bénéficié du soutien dans la région qui englobe la ville de Gwangju et les provinces de Jeolla, le bastion du mouvement pour la démocratie du pays.
D'après le KSOI, la montée en flèche de la cote de popularité de l'ex-procureur général s'expliquerait notamment par le mécontentement de la population à l'égard de l'administration Moon Jae-in, suscité par l'affaire de spéculation foncière présumée d'employés de la Compagnie nationale des terrains et des logements (LH).
Le taux de fiabilité de cette enquête est de 95 % avec une marge d’erreur de plus ou moins 3,1 points.