Les chefs de la diplomatie et de la défense sud-coréennes et américaines se sont réunis, ce matin, pour les pourparlers dits « 2+2 ». C’est la première fois depuis octobre 2016 que ce canal de discussion sur la sécurité a eu lieu. A l’issue de cette réunion, ils ont publié une déclaration commune en quatre volets : l’alliance entre les deux pays, la question de la péninsule coréenne, la coopération régionale et la coopération sur le plan international.

Dans ce document, les deux nations ont qualifié les programmes nucléaire et balistique nord-coréens d’« enjeu commun » et réaffirmé leur volonté d'y faire front commun. Elles sont notamment convenues d’examiner et de mettre en œuvre leur politique vis-à-vis de Pyongyang après s’être pleinement coordonnées sur ce dossier.

Sur la coopération régionale, le document réaffirme l’importance de l'entraide trilatérale avec le Japon. Et sur le volet international, il stipule que les promesses des deux alliés consistant à s’opposer à tout acte portant atteinte à l’ordre international et à le déstabiliser sont appuyées sur des valeurs communes.

Séoul et Washington ont notamment « pris note » du fait que le stationnement des soldats américains sur le sol sud-coréen continuait de jouer un rôle important pour le maintien de la paix et de la stabilité tant dans la péninsule que dans la région. Et d’affirmer de nouveau qu’il est important de maintenir la posture de défense face à toute menace contre l’alliance à travers les manœuvres et les exercices conjoints.

Les quatre ministres ont également assisté à la cérémonie de paraphe de l’accord récemment conclu sur la contribution du pays du Matin clair au financement de la présence des GIs au sud du 38e parallèle. La conclusion de ce traité s’était heurtée à de nombreux obstacles, en raison notamment de l’exigence de l’ancien président Donald Trump qui réclamait une somme exorbitante de la part de Séoul. Mais les deux parties ont finalement trouvé un accord consistant à une augmentation de 13,9 % de la part sud-coréenne, seulement 46 jours après l’investiture du nouveau président Joe Biden.