La décision nipponne sur le rejet dans l’océan Pacifique des eaux contaminées de Fukushima a également fait réagir le monde politique et les groupes civiques sud-coréens.
Lors d’une réunion aujourd’hui, le chef du comité politique du Minjoo, la majorité présidentielle, a affirmé qu’il s’agissait d’une mesure qui menace la sécurité des sud-Coréens et l’environnement maritime et qui n’est pas conforme non plus aux critères internationaux. Et d’ajouter qu’elle a été prise sans même demander la compréhension des pays voisins et qu’il ne peut y avoir aucun compromis sur la question de la sécurité du peuple.
La porte-parole du Parti de la Justice, une petite formation progressiste, a quant à elle qualifié la décision de Tokyo d’« énorme désastre » pour les pêcheurs nippons comme pour les pays voisins. Elle en a profité pour appeler le gouvernement de Séoul à lancer un dispositif avec les pays littoraux du Pacifique comme la Chine, la Corée du Nord et Taïwan afin de se pencher ensemble sur les moyens d’y faire face.
Même son de cloche du côté du Parti du Pouvoir du Peuple (PPP), la principale formation de l’opposition conservatrice. Un de ses élus membres de la commission des affaires maritimes de l’Assemblée nationale a dénoncé une « décision irresponsable » et a revendiqué son retrait immédiat.
Une coalition nationale d’une trentaine d’organisations environnementales et plusieurs autres associations civiques ont elles aussi manifesté leur colère. Elles ont tenu des conférences de presse séparées devant les locaux, anciens ou actuels, de l’ambassade du Japon à Séoul pour protester contre l’annonce de Tokyo. Les participants ont évoqué notamment l’engagement pris en 2015 par Tepco. Selon eux, cet exploitant de la centrale avait alors promis de poursuivre le stockage des eaux traitées sans les relâcher.
Les condamnations se multiplient aussi sur les réseaux sociaux.