Le Parquet a inculpé le chef du parquet du district central de Séoul, Lee Seong-yun, pour abus de pouvoir dans le cadre de l’affaire dite d’« interdiction illégale de sortie du territoire visant Kim Hak-eui ».
Pour rappel, cet ancien vice-ministre de la Justice avait été accusé de corruption avant d’être acquitté en première instance en 2018. Des voix s’étant élevées pour un réexamen de l’affaire, un procureur du comité d’enquête ad hoc chargé du dossier aurait recouru, selon le Parquet, à un procédé illégal pour empêcher Kim de quitter le sol sud-coréen en avril 2019. Kim a finalement été condamné en appel en octobre 2020 à deux ans et demi d’emprisonnement pour réception de pots de vin.
Ensuite, le parquet de la ville d’Anyang, dans la province de Gyeonggi, a été chargé d’enquêter sur cette irrégularité. Or, l’accusé, Lee Seong-yun, qui était alors le directeur du bureau anti-corruption du Parquet suprême, est soupçonné d’avoir exercé des pressions pour mettre fin à cette investigation. Ainsi, il est devenu le premier chef du parquet régional à être poursuivi en justice.
De son côté, Lee rejette en bloc toutes ces charges en affirmant qu’il retrouverait son honneur à travers le procès. Il n’a également fait aucune allusion à son éventuelle démission de son poste, alors que même parmi les députés du Minjoo, le parti au pouvoir, certains estiment nécessaire une démarche en ce sens. Néanmoins, le ministre de la Justice, Park Beom-kye, a martelé que l’inculpation de Lee et la révocation de ses fonctions ou l’engagement d’une procédure de sanctions à son encontre étaient deux questions distinctes.