L’Assemblée nationale a fini par adopter la désignation de Kim Boo-kyum au poste de Premier ministre lors d’une séance plénière hier soir. C’est son président qui a mis au vote ce projet en soulignant qu’il ne faudrait pas laisser le poste vacant plus longtemps.
Le Minjoo, le parti au pouvoir, y a adhéré aussitôt. Quant au Parti du Pouvoir du Peuple (PPP), la principale force de l’opposition, il a réclamé jusqu’au bout, en contrepartie, le retrait de la candidature de Lim Hye-sook, nommée ministre des Sciences et des TIC. Celle-ci fait partie de trois des cinq candidats ministériels que l’opposition critiquait pour des manquements éthiques présumés. L’un de ces trois désapprouvés a jeté l’éponge hier.
Finalement, la confirmation de Kim Boo-kyum a été mise au vote en l’absence du PPP. Elle a été adoptée à 168 voix pour, cinq contre, deux votes nuls et une abstention. Le parti présidentiel a pu faire passer le texte grâce à sa position de super-majorité. En effet, le Minjoo détient 174 des 300 sièges de l’hémicycle.
Sans surprise, le PPP a fustigé cet unilatéralisme. Idem du côté du Parti de la Justice, même si cette petite formation progressiste a reconnu les qualités de Kim en tant que nouveau chef du gouvernement.
L’ancien ministre de l'Intérieur qui a exercé quatre mandats en tant que député du parti au pouvoir, a été nommé successeur de l'ancien Premier ministre Chung Sye-kyun. Celui-ci a démissionné le mois dernier pour briguer la présidence.
Kim Boo-kyum a pris ses fonctions dès aujourd’hui, le président de la République ayant entériné tôt ce matin son investiture. Le nouveau Premier ministre a commencé par présider une réunion du Centre de gestion de crise avant de recevoir la lettre de sa nomination à la Cheongwadae. Et dans l’après-midi, il se fera inoculer le vaccin anti-COVID d’AstraZeneca.