Aujourd’hui, c’est le 41e anniversaire du début du mouvement pour la démocratisation de Gwangju. Le 18 mai 1980, la population de cette ville du sud-ouest de la Corée du Sud a commencé à se soulever contre le pouvoir militaire de l’époque, celui du général Chun Doo-hwan, qui l’a pris par un coup d’Etat suite à l’assassinat du président Park Chung-hee en octobre 1979.

Des centaines de personnes sont décédées au cours des dix jours où l'armée a violemment réprimé ce mouvement. Le pays demeure traumatisé par ce massacre.

Une cérémonie officielle a été organisée aujourd’hui en leur mémoire au cimetière national sur place, où reposent les âmes de ces victimes. Crise sanitaire oblige, une jauge d’accueil a été mise en place. Seules 99 personnes y étaient présentes. Parmi elles, le tout nouveau Premier ministre Kim Boo-kyum, les patrons de principaux partis politiques ainsi que des proches des victimes.

Dans sa prise de parole, le chef du gouvernement a présenté des excuses pour cet épisode sombre de l'histoire du pays et renouvelé aussi sa volonté de faire toute la lumière dessus.

Les hommes politiques, notamment ceux qui songent à présenter une candidature pour la présidentielle de 2022, se sont eux aussi rués dans cette ville symbole de l’esprit de résistance pour tenter de conquérir à terme le cœur des électeurs de la région.