Le ministre des Affaires étrangères a déclaré que Séoul prendrait des mesures adéquates lorsque son rôle serait requis comme facilitateur du dialogue entre la Corée du Nord et les Etats-Unis. Chung Eui-yong a tenu ces propos hier soir en duplex au journal de 21h de la KBS. Il a répondu aux questions de la rédaction sur les résultats du sommet de Washington le week-end dernier entre Moon Jae-in et Joe Biden.
Le chef de la diplomatie sud-coréenne a alors tenu à rappeler que le président américain avait en personne inclus l’expression du soutien au dialogue et à la coopération entre les deux Corées dans sa déclaration commune publiée au terme de son sommet avec Moon. Cela a permis, selon lui, à Séoul de disposer d’une plus grande marge de manœuvre dans sa politique nord-coréenne.
Interrogé sur la question de savoir si les deux dirigeants ont discuté des moyens d’amener le pays communiste à revenir à la table des négociations, l’ancien conseiller de la Cheongwadae à la sécurité nationale s’est borné à dire qu’il était encore trop tôt pour en parler ouvertement. Il a cependant estimé qu’il y avait eu des accords très importants en vue de réactiver le processus de paix dans la péninsule.
A propos de la réaction ferme de Pékin au fait que Biden et Moon ont abordé, dans leur déclaration, la question de Taïwan, Chung a mis en garde contre son éventuelle interprétation élargie, ajoutant que Séoul continue de communiquer étroitement avec l’empire du Milieu et que celui-ci pourra lui aussi faire preuve de compréhension quant à sa position.
Le ministre a également réaffirmé que les deux pays cherchaient toujours à organiser dans le meilleur délai possible un nouveau voyage de Xi Jinping en Corée du Sud.