L’enquête bat son plein sur le suicide d'une sergente de l’armée de l’air, victime de harcèlement sexuel. Une équipe de procureurs militaires a procédé à une perquisition dans les logements et bureaux de trois militaires soupçonnés d’avoir forcé la femme en question à trouver un accord avec le suspect et tenté de dissimuler l'affaire.
Le police de l’armée de l’air et le parquet militaire, accusés d’avoir fait traîner voire saboté l’enquête sont pourtant épargnés de cette descente.
Selon la déposition du mari de la victime, les enquêteurs ont saisi le téléphone mobile et l’ordinateur portable de celle-ci peu après son décès. En revanche, il a fallu attendre neuf jours avant que le téléphone du suspect ne soit confisqué. Et l’auteur de harcèlement sexuel n’a été convoqué que 55 jours après le transfert de la poursuite.
Dans ce contexte, la famille de la défunte a porté plainte contre l’assesseur du tribunal militaire, désigné d’office comme l’avocat de la victime, en lui reprochant d’avoir manqué à son devoir. En effet, celui-ci n’a eu aucun entretien avec elle. Il est également accusé d’être responsable de la fuite de ses photos.