La direction du Minjoo, la formation au pouvoir, a sollicité hier 12 de ses députés de quitter le parti. Ces élus avaient été épinglés la veille par la Commission de lutte anti-corruption et de défense de droits civiques (ACRC) pour des transactions immobilières douteuses.
Cette décision a provoqué des réactions d’indignation de quatre d’entre eux, jugeant inacceptable la demande de départ. Du coup, certains ont dénoncé une mesure prise sans avoir suivi les procédures officielles nécessaires et d’autres ont demandé à leur patron Song Young-gil de revenir sur cette demande ou annoncé qu’ils allaient s’expliquer, dès aujourd’hui, devant la Police quand elle ouvrira des enquêtes.
Malgré cela, les dirigeants du parti continuent de réitérer leur appel, disant que c’est un choix désespéré et inévitable face à la défiance des sud-Coréens à l’égard du Minjoo, à qui est reproché d’appliquer une politique de deux poids, deux mesures pour ce qui est de la spéculation immobilière. Ils ont toutefois reconnu qu’il y avait des lacunes dans les enquêtes menées par l’ACRC, qui ont conduit de blâmer les 12 parlementaires. Et d’ajouter que si les soupçons pesant contre eux étaient levés, ils pourraient alors rejoindre le parti.
Dans le camp d’en face, le Parti du Pouvoir du Peuple (PPP) a quant à lui décidé de confier les investigations du même genre à la Cour des comptes, et non à l’ACRC, dirigée par une ex-députée Minjoo. Objectif : bien évidemment trouver des élus impliqués dans des activités des spéculations immobilières s’il y en a. Problème : selon la loi sur la Cour, les parlementaires ne peuvent pas faire l’objet d’audit de sa part. De quoi amener les autres formations à pointer du doigt une manœuvre de la première force de l’opposition.