L’enquête continue sur l’affaire du suicide d’une sous-officière victime d’une agression sexuelle. Les locaux du Parquet du quartier général de l’armée de l’air et de celui du 20e escadron de chasse, auquel était affectée la militaire ont en même temps été perquisitionnés aujourd’hui.
Le Parquet des forces aériennes est vertement critiqué pour ne pas avoir interrogé le collègue qui a agressé la défunte, même deux mois après le transfert du dossier par la Police militaire. Il lui est également reproché d’avoir saisi trop tard le téléphone portable de l’agresseur, considéré comme une pièce à conviction.
Les enquêteurs du ministère de la Défense ont également effectué une descente au centre des droits de l’Homme du QG de l’armée de l’air. Cette opération visait à savoir si celui qui a été désigné d’office comme avocat de la sergente décédée a manqué à son devoir ou encore s’il a fait fuir des données personnelles de sa cliente. La famille de celle-ci a porté plainte lundi contre ce dernier pour ces allégations.
Par ailleurs, le ministre de la Défense a affirmé aujourd’hui devant la commission compétente du Parlement ressentir une lourde responsabilité du drame et présenté des excuses. Suh Wook a avoué en avoir été tenu au courant le 22 mai, le jour où la sergente a été retrouvée sans vie. L’armée de l’air avait alors qualifié son décès de « simple mort accidentelle ». Le ministre a appris, trois jours plus tard, qu’il s’agissait d’une affaire d’agression sexuelle.