Le Comité international olympique (CIO) a réclamé le retrait des banderoles suspendues sur les balcons de la résidence des athlètes sud-coréens dans le village olympique. Celles-ci contenaient le détournement d’une célèbre phrase de l’amiral coréen Yi Sun-sin, une des figures les plus vénérées des Coréens qui a vécu au 16e siècle. Elle a fait l’objet de vives protestations des activistes d'extrême-droite japonais.
Selon le CIO, ces bannières enfreignent la clause 2 de la règle 50 de la Charte olympique en ce qu’elles évoquent un militaire qui se prépare au combat. Le règlement stipule qu’aucune sorte de démonstration ou de propagande politique, religieuse ou raciale n’est autorisée aux Jeux Olympiques.
Le comité sud-coréen a accepté cette demande samedi dernier et a mis en revanche une autre banderole sur laquelle est inscrit « Le tigre descend ». En retour, il a obtenu que le drapeau du soleil levant, le symbole de l'impérialisme nippon, soit soumis à la même réglementation.
Un responsable du CIO a expliqué qu’il valait mieux éviter d’adresser des messages perçus comme politiques par certains, et que tous les participants devaient agir pour la solidarité dans le monde. Néanmoins, certains critiquent l’attitude partiale du CIO qui reste les bras croisés devant la carte publiée sur le site officiel des JO où Dokdo, des îlots sud-coréens, apparaissent comme un territoire japonais.
Reste à savoir si les organisateurs contrôleront avec fermeté l’usage du drapeau controversé nippon pendant l’événement.