L’héritier de Samsung, le premier conglomérat de Corée du Sud, continue de faire parler de lui. Le ministère de la Justice vient d’accorder une libération conditionnelle à Lee Jae-yong, actuellement en détention. Il sortira donc de prison ce vendredi, mais il ne pourra pas aussitôt retourner à son poste.

Pour cela, Lee devra d’abord déposer une demande d’autorisation, qui sera ensuite examinée par un comité compétent du ministère. Même si ce dernier dit oui, le garde des sceaux doit donner son aval. De l’avis de beaucoup d’observateurs, il est fort probable que celui-ci accepte l’éventuelle requête en ce sens du patron de facto du chaebol, d’autant qu’il a justifié sa décision de le remettre en liberté par la situation de l’économie nationale et l’environnement économique de la planète.

Les milieux d’affaires estiment eux aussi que le petit-fils du fondateur de l’empire devra reprendre son travail le plus tôt possible pour trancher les dossiers qui l’attendent. Ils concernent notamment les investissements de la filiale électronique du groupe dans une usine de semi-conducteurs aux Etats-Unis et la production par sa branche biotech du vaccin anti-COVID du laboratoire Moderna.

Cela dit, Samsung garde le silence sur le sujet. Selon le conglomérat, il est encore trop tôt pour en parler. Le ministre de la Justice Park Beom-kye affiche lui aussi la même attitude. Il est allé jusqu’à dire que ce sont deux choses entièrement distinctes.