Comme prévu, le Minjoo, la majorité présidentielle, a tenu hier soir sur la KBS un troisième débat télévisé entre ses six candidats en lice à la primaire pour la présidentielle de mars 2022. C’est le premier depuis qu’ils se sont engagés à arrêter la campagne de dénigrement.

Si les échanges ont parfois été tendus, ils n’ont pas été émaillés de rumeurs diffamatoires comme ce fut le cas lors des deux premiers débats. Ils se sont plutôt concentrés sur les questions de fond. Celles-ci concernaient notamment les promesses du gouverneur de la province de Gyeonggi, Lee Jae-myung, le grand favori des sondages, sur le revenu et le logement universels. Des promesses qualifiées de financièrement irréalisables par deux prétendants. Lee s’est alors défendu en disant que ses expériences « sur le terrain » lui permettront de trouver des sources de financement.

La toute récente décision d’accorder une libération conditionnelle à l’héritier du groupe Samsung, actuellement derrière les barreaux, s’est, elle aussi, invitée dans leur débat. Là aussi, Lee et son rival, l’ex-Premier ministre Lee Nak-yon, ont été pris à partie par deux autres candidats, ceux-ci leur reprochant d’y avoir donné leur consentement tacite.

Il faut dire que la guerre des nerfs entre les deux favoris reste engagée. Lee Nak-yon a attaqué Lee Jae-myung, en l’accusant d’avoir adopté dans le passé une attitude méprisante envers les citoyens. Une accusation balayée par le second.

Sur les exercices militaires Séoul-Washington, la majorité des candidats ont soutenu la décision du gouvernement de les mener comme prévu, au lieu de les repousser. Ils ont aussi préconisé de distinguer les contentieux mémoriels et les relations diplomatiques avec le Japon.