Lee Jae-yong a retrouvé sa liberté, ce matin, alors qu’il purgeait sa peine dans le scandale de corruption qui a entraîné la chute de l’ex-présidente de la République Park Geun-hye. Le vice-président de Samsung Electronics est sorti du Centre de détention de Séoul 207 jours après être passé derrière les barreaux. Sous les projecteurs des médias sur place, il a présenté ses excuses à ses compatriotes pour leur « avoir causé un grand souci ». Il s’est dit bien au courant de leurs inquiétudes, des critiques et des attentes envers lui. Du coup, il a promis de faire de son mieux à l'avenir.

Le petit-fils du fondateur du premier conglomérat sud-coréen fait partie des 810 détenus qui ont obtenu la remise en liberté conditionnelle, à l’occasion du jour de la libération de Corée, célébré le 15 août.

Il ne s’agit cependant pas d’une liberté totale. L'héritier de l'empire Samsung devra respecter la décision prise mercredi par le comité de délibération sur la probation rattachée au ministère de la Justice. Dès sa sortie de prison, il se voit placé sous contrôle judiciaire jusqu’à la fin de sa peine de deux ans et demi d'emprisonnement ferme, à savoir en juillet 2022.

Dans les dix jours suivant sa libération, le président de facto de Samsung doit déclarer au bureau compétent sa situation globale comme son adresse, sa profession et ses activités quotidiennes. Il a l’obligation de suivre la consigne de son contrôleur judiciaire. Il doit également le prévenir s’il change de résidence ou prévoit de voyager à l’étranger.

Lee Jae-yong ne pourra pas retourner immédiatement à son poste. En effet, il est sous le coup de la loi relative à l’aggravation de la peine pour les crimes économiques spécifiques, qui lui interdit la reprise du travail pendant cinq ans. Pour ce faire, il doit obtenir une autorisation du ministre de la Justice qui n'a pas levé la restriction.

Par ailleurs, le jeune leader de Samsung risque de repasser derrière les barreaux, car il attend encore le verdict dans deux autres affaires distinctes. Il est soupçonné d’être impliqué dans le processus illégal de fusion de deux filiales de Samsung destinée à faciliter sa succession à la tête du groupe, et d’avoir profité d’une injection illicite de propofol, un médicament anesthésiant strictement contrôlé.