Ce dimanche 15 août, jour de la libération, la Corée du Sud accueillera les restes du général Hong Beom-do envoyés depuis le Kazakhstan. Ainsi, « le héros de l’armée indépendantiste », qui a dirigé la bataille de Bongodong, pourra reposer en paix dans sa patrie 78 ans après sa mort. C’est ce qu’a annoncé, hier, la porte-parole de la Cheongwadae lors d’un briefing.
Selon Park Kyung-mee, ce rapatriement sera organisé à l’occasion de la visite d’Etat du président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev, attendu en début de semaine prochaine à Séoul. Le président sud-coréen Moon Jae-in dépêchera demain au Kazakhstan une délégation à cette fin, dirigée par son émissaire spécial, à savoir le ministre des Patriotes et des Anciens combattants, Hwang Ki-Chul.
La dépouille de Hong Beom-do arrivera dimanche soir dans l’accueil le plus cordial, avant une commémoration nationale lundi et mardi et son inhumation le lendemain au cimetière national de Daejeon, réservé aux morts pour la patrie.
C’est l’an dernier, lors de la cérémonie officielle du 101e anniversaire du mouvement de l’indépendance de Corée du 1er mars 1919, que le président Moon a promis d’organiser cette restitution à l’occasion du « centième anniversaire de la bataille de Bongodong ». Mais la crise du COVID-19 a joué les trouble-fêtes.
Né en 1868 à Pyongyang, Hong Beom-do a intégré la résistance suite à l’annexion de la Corée par le Japon. En septembre 1919, il s’est installé en Manchourie pour diriger l’armée indépendantiste. Et il a remporté la victoire dans la fameuse bataille de Bongodong. L’année suivante, il a soutenu le général Kim Jwa-jin lors de la bataille de Cheongsanri qui a triomphé contre l’armée japonaise. En 1937, Hong s’est installé au Kazakhstan à cause de la politique stalinienne de déportation des Coréens en Asie centrale. Et il a rendu l'âme le 25 octobre 1943 à Kyzylorda, l’ancienne capitale kazakhe à l’époque soviétique.