Les candidats à la présidentielle 2022 dévoilent peu à peu les grandes lignes de leurs engagements de campagne.

D’abord du côté des prétendants du parti présidentiel, le Minjoo qui souhaitent succéder à l’esprit des anciens présidents. En tête, le gouverneur de Gyeonggi, Lee Jae-myung qui a présenté ses politiques intercoréenne et diplomatique dans la résidence de l’ex-chef d’Etat Kim Dae-jung, accompagné de Lee Jong-seok, ancien ministre de la Réunification sous Roh Moo-hyun.

Concernant la dénucléarisation, Lee Jae-myung a plébiscité un assouplissement des sanctions imposées à Pyongyang sous condition et avec des actions simultanées par étape. Il s’est également engagé à emboiter le pas à Moon Jae-in dans ce domaine, mais de façon plus autonome et plus accélérée en rencontrant les dirigeants américain et nord-coréen.

De son côté, l’ex-Premier ministre Lee Nak-yon a mis en avant le déplacement de la capitale administrative, une promesse électorale prônée par Roh pour un développement équilibré du territoire. Et dans cette veine, il a promis de faire déménager l’Assemblée nationale et le bureau présidentiel dans la ville autonome spéciale de Sejong.

Dans le camp d’en face, plus particulièrement le Parti du pouvoir du peuple (PPP), l’ex-procureur général Yoon Seok-youl a tenté de calmer les tensions au sein du parti conservateur, en condamnant le texte amendé de la loi sur l’arbitrage de la presse initié par le Minjoo. Ce projet d'amendement vise principalement à payer des dédommagements dans le cas de dégâts causés par des rapports de presse falsifiés.

Le candidat a également balayé les rumeurs qu’il comptait former un comité d’urgence en mettant à l’écart le chef du premier parti de l’opposition, Lee Jun-seok. Cela, alors qu’un de ses subordonnés a critiqué hier ce dernier, vitupérant que Lee devait démissionner et rejoindre le camp de Yoo Seong-min, un autre prétendant du PPP, ce qui a attisé un peu plus les tensions parmi les conservateurs.