Après le Minjoo, la formation au pouvoir, c’est au tour du Parti du Pouvoir du Peuple (PPP) de se retrouver dans la tourmente.
Lundi, la Commission de lutte anti-corruption et de défense des droits civiques (ACRC) a rendu publics les résultats de ses enquêtes sur les éventuelles transactions immobilières spéculatives de tous les élus de cette principale force de l’opposition et des membres de leurs familles. Elle a alors épinglé 12 d’entre eux, comme elle avait, en juin, pointé du doigt 12 députés Minjoo à l’issue de ses investigations de même nature.
Dès le lendemain, le PPP a convoqué son conseil suprême afin de plancher sur les sanctions à leur imposer. Après un débat marathon de plus de sept heures, ses membres ont décidé de demander à cinq des parlementaires incriminés de quitter le parti, d’expulser une députée, élue à la proportionnelle, et d’accepter les justifications des six autres, en les considérant comme étayées.
Parmi ces six élus « acquittés », Yun Hee-suk a aujourd’hui annoncé son intention de démissionner de son poste de députée et de retirer sa candidature à la primaire du parti pour la présidentielle de 2022. Selon l’ACRC, si elle n’est pas impliquée dans des transactions douteuses, son père aurait violé la loi sur la terre cultivée.
Economiste phare du PPP, Yun est particulièrement réputée pour ses critiques acerbes contre la politique immobilière de l’administration de Moon Jae-in. Sa démission doit être mise au vote en séance plénière du Parlement.
Pour rappel, selon la loi concernée, les députés élus à la représentation proportionnelle doivent abandonner leur poste, s’ils quittent leur parti de leur propre gré. Et l’ACRC avait mené les enquêtes en question à la demande de la classe politique elle-même, après l’éclatement, en février, du scandale de spéculation foncière impliquant Korea Land and Housing (LH), développeur et promoteur immobilier public.