Ça y est, la décision a été arrêtée. La Corée du Sud accueillera sur son sol les Afghans qui ont « collaboré » avec elle. C’est ce qu’a annoncé le ministère des Affaires étrangères. Il s’agit des personnels civils de recrutement local ainsi que leurs familles. Ces personnels ont travaillé ces dernières années dans l’ambassade, dans des hôpitaux ou encore dans des centres de formation professionnelle. Ils sont menacés par le retour des talibans au pouvoir.

Selon le ministère, trois avions de transport de l’armée de l’air sud-coréenne ont été mobilisés pour les évacuer vers le pays du Matin clair et les opérations ont déjà commencé en Afghanistan et dans les pays voisins.

Le conseiller de la Cheongwadae à la sécurité nationale avait annoncé lundi devant le Parlement que le gouvernement se penchait sur les mesures visant à sauver ces réfugiés et qu’il pourrait s’agir de les faire venir en Corée du Sud.

Le gouvernement sud-coréen avait dépêché dans le pays d’Asie du Sud des contingents de non-combattants à la demande des Etats-Unis, qui ont lancé la « guerre contre le terrorisme » à la suite des attentats du 11 septembre 2001 à New York et Washington.

Si ses troupes ont été retirées en 2007, Séoul a rejoint la communauté internationale pour aider Kaboul à se reconstruire et dans ce processus, il a recruté sur place un nombre considérable d’auxiliaires. Ceux-ci ont demandé au gouvernement sud-coréen de les protéger.

Leur nombre exact n’est pas connu. Précédemment, le patron du Minjoo, le parti présidentiel, avait déclaré qu’il faudrait ramener quelque 400 Afghans.