La Corée du Sud a exprimé ses vifs regrets suite à l’annonce par la compagnie d’électricité de Tokyo (Tepco), mercredi, de son projet d’exécution visant à rejeter dans le Pacifique les eaux issues du refroidissement des réacteurs endommagés de sa centrale de Fukushima. Ces eaux seront, certes, traitées par un système de filtrage pour éliminer une soixantaine de substances radioactives, mais ce dispositif ne permet pas de supprimer le tritium.
Au ministère sud-coréen des Affaires étrangères, le directeur général chargé de la diplomatie liée au changement climatique, à l’environnement et aux affaires scientifiques, Lee Tong-q, a convoqué hier le conseiller aux Affaires politiques à l’ambassade du Japon à Séoul, Makoto Hayashi, pour protester vivement contre cette démarche.
A cette occasion, Lee a remis à l’officiel japonais une note réaffirmant l’opposition de son pays à la décision de déverser les eaux contaminées de Fukushima, initialement prise par le gouvernement nippon en avril dernier. Dans la foulée, il a mis l’accent sur l’importance d’une concertation suffisante et d’un échange sérieux d’informations concernées entre les deux voisins, tout en faisant part des inquiétudes des habitants du pays du Matin clair.
Par ailleurs, Lee a appelé Tokyo à mettre en place un comité consultatif bilatéral au plus vite afin de discuter de ce dossier.
En réponse, Hayashi a expliqué la position de son gouvernement. Et d’ajouter qu’il lui rapporterait celle de Séoul.