A l’approche de la primaire itinérante nationale du Minjoo, les candidats à la présidentielle de mars 2022 du parti au pouvoir se sont adonnés à plaire aux électeurs des provinces de Chungcheong. Le week-end dernier, ils ont sillonné ces régions dans le centre du pays dont les voix sont décisives en raison de leur couleur politique indéterminée.
Le gouverneur du Gyeonggi, Lee Jae-myung, le grand favori des sondages, s’est engagé à y mettre en place une ceinture de l’industrie de pointe et à faire de la ville de Sejong la nouvelle capitale administrative de la Corée du Sud en y installant le deuxième bureau présidentiel. Il a également promis d'appuyer l’adoption d'un projet de révision de loi visant à construire dans cette région une annexe de l’Assemblée nationale.
Quant à son rival Lee Nak-yon, il a souligné la nécessité d’un leader capable de réduire les disparités sociales et de résoudre les conflits. Dans ce sens, l’ancien Premier ministre s’est posé en candidat de la stabilité, en prévoyant sa victoire dans un mouchoir de poche.
Du côté du Parti du Pouvoir du Peuple (PPP), la première force de l’opposition, l’ex-procureur général Yoon Seok-youl a dévoilé son premier engagement : fournir aux jeunes locataires 300 000 logements au prix de la construction pendant les cinq ans qui viennent.
Par ailleurs, le conflit s’envenime autour de l’ajout, dans le sondage d’opinion qui servira à la primaire du parti, de questions visant à filtrer les partisans d'autres formations qui tenteraient de saboter la sélection du candidat du PPP. L’ancien député Yoo Seong-min a affirmé que l’utilisation de ce dispositif revenait à renoncer à l’idée d'une alternance politique.
D’un autre côté, la députée Sim Sang-jung du Parti de la justice, une petite formation progressiste, a déclaré se porter candidate à l’élection présidentielle pour la quatrième fois. Elle a fait état de l’établissement d’une nouvelle loi sur le travail et s’est attendue à ce que ce scrutin mette fin à la politique dominée par deux partis mastodontes.