Coup d’envoi aujourd’hui de la session ordinaire de l’Assemblée nationale, la dernière sous le quinquennat du président Moon Jae-in. Elle s’ouvre à quelque six mois de la présidentielle de 2022.
Ce qui préoccupe actuellement le plus les parlementaires, du parti au pouvoir comme ceux de l’opposition, est comment prendre les devants à l’approche de cette échéance suprême, au lieu d’examiner différents projets ou propositions de loi, notamment celui de budget de l’Etat pour l’année prochaine.
La cérémonie officielle d’ouverture a eu lieu dans l’après-midi. Les deux camps sont parvenus à un accord sur les programmes de la session, qui durera 100 jours. Ils seront marqués, entre autres, par les allocutions des chefs des formations ayant un groupe parlementaire, les 8 et 9 septembre, et les séances de questions au gouvernement entre le 13 et le 16 septembre. L’audit annuel sur les actions du gouvernement et de ses organismes rattachés, le point d’orgue de la session, débutera le 1er octobre pour s’achever le 21 octobre. Le discours de politique générale de l’exécutif sera prononcé le 25 octobre.
Les débats s’annoncent brûlants sur l’amendement controversé de la loi sur l’arbitrage des médias et la démission de Yun Hee-suk, une députée du Parti du Pouvoir du Peuple (PPP), la principale force de l’opposition. Elle a annoncé son intention de quitter son poste, après la révélation de soupçons de spéculations immobilières de son père. Son départ doit être soumis au vote du Parlement.
Et le PPP cherchera à faire du prochain audit une opportunité de s’en prendre à l’administration de Moon Jae-in, et le Minjoo à la défendre. Les deux bords engageront aussi un intense bras de fer sur le projet gouvernemental de budget 2022, dont le montant atteindra un niveau historique de 604 000 milliards de wons, soit 441 milliards d’euros. Le premier est prêt à le passer au peigne fin pour couper les crédits qu’il juge électoralistes, tandis que le second préconisera un budget expansionniste pour surmonter notamment la crise économique amorcée par l’épidémie de coronavirus.