Séoul a fait part à l'Onu, dans une lettre adressée mercredi dernier, de la situation concernant les débats parlementaires sur l'amendement de la loi sur l'arbitrage des médias. La lettre transmise le 27 août par Irene Khan, la rapporteuse spéciale onusienne sur la promotion et la protection du droit à la liberté d'opinion et d'expression, a d'ailleurs été partagée, à son gré, avec l'Assemblée nationale de Corée du Sud. C'est ce qu'a affiché sur son site internet le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme.
Le gouvernement sud-coréen a également fait savoir que le vote de l’amendement, prévu le 30 août, avait été reporté d'un mois de sorte que des débats ouverts et approfondis aient lieu sur la question au sein d'un groupe consultatif constitué de députés du parti au pouvoir et de l'opposition, mais aussi d'acteurs du milieu médiatique et d'experts.
Dans sa réponse transmise à l'Onu, l'exécutif s’est engagé à protéger la liberté d'expression de ses concitoyens. Il s’agit de sa première réponse à l’appel de l’experte à la révision du texte qui pourrait sérieusement porter atteinte à la liberté de la presse. Et il se peut qu’une deuxième missive soit envoyée en fonction de la décision parlementaire attendue le 27 septembre.
Pour rappel : le projet de révision de la loi sur l'arbitrage des médias vise principalement à lutter contre les informations fausses ou falsifiées.