Dans la perspective de la présidentielle de mars 2022, le Parti du Pouvoir du Peuple (PPP) a organisé dimanche son 3e débat télévisé entre les huit derniers candidats choisis à l'issue du 1er tour de la primaire de la formation.
Tous les candidats du parti conservateur sont unanimes pour dénoncer l'affaire du projet de développement immobilier de Daejandong dans laquelle seraient impliqués, selon eux, le candidat favori à la présidentielle tout comme des personnalités du Minjoo, le parti au pouvoir. Certains d'entre eux ont même appelé à des investigations visant le parti présidentiel mais également contre leur propre formation.
Cela, car il a été révélé hier que le fils de Kwak Sang-do, un député du PPP, avait empoché une indemnité de départ de 5 milliards de wons, soit un peu plus de 3,62 millions d'euros, de la société impliquée dans cette affaire.
Les participants au débat se sont montrés en revanche divisés sur d'autres sujets, comme la sécurité nationale ou l'ancienne présidente Park Geun-hye destituée. A noter que sur le plateau, les deux grands favoris du PPP dans les sondages que sont Yoon Seok-youl, ex-procureur général, et Hong Joon-pyo, le rival malheureux de Moon Jae-in à l’élection de 2017, se sont frontalement affrontés.
Hong a demandé à Yoon quel était le premier acte présidentiel à exécuter lors du lancement du « plan d'opération 5015 », le plan d'action Séoul-Washington conçu dans l'éventualité d'une guerre avec le Nord. Mais l'ancien procureur général n’a pas été en mesure de donner la réponse attendue.
Concernant la destitution de Park Geun-hye, un autre candidat du parti conservateur, Yoo Seung-min, a rappelé que c’était Yoon qui avait mené les enquêtes et requis 45 ans de prison ferme. Il a demandé à l’ancien procureur général sa position sur une éventuelle grâce à l'ex chef de l'Etat incarcérée. Ce dernier a alors répondu qu'il était désormais « temps de la laisser rentrer chez elle ».