« Squid Game », la série sud-coréenne qui cartonne sur Netflix, a fait remonter à la surface le problème de la diffusion illégale de contenus culturels « made in Korea » en Chine. Séoul ne restera pas les bras croisés.
Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères tâche d’y réagir activement en collaboration avec le bureau de la Commission des droits d’auteur de Corée basé à Pékin, par exemple en soulevant le problème auprès des autorités chinoises. C’est ce qu’a déclaré son porte-parole Choi Young-sam lorsqu’il était interrogé hier sur cet enjeu au cours d’un briefing régulier.
Selon Choi, le ministère prévoit de travailler étroitement avec les autres entités concernées, telles que le ministère de la Culture, afin de prévenir efficacement toute violation de droits d’auteur de contenus culturels sud-coréens et de renforcer le contrôle pour prendre au plus vite les mesures nécessaires en cas d’infraction.
Par ailleurs, un responsable du ministère a expliqué hier que la Corée du Sud continuait à en discuter avec la Chine à des niveaux plus hauts que celui des équipes de travail. D’après lui, lorsque Séoul a souligné que les deux nations devraient coopérer pour résoudre ce problème, Pékin a dit partager son opinion sur le principe de base pour protéger la propriété intellectuelle et lui a demandé de l’informer dès l’apparition de nouveaux cas afin de pouvoir en saisir l’ampleur.
Pour rappel, l’ambassadeur de Corée du Sud à Pékin, Jang Ha-sung, a évoqué ce problème avant-hier devant la commission de la diplomatie et de la réunification du Parlement, qui l’a interrogé par liaison vidéo pour son audit sur les actions de son organisme. A cette occasion, le diplomate a rapporté que « Squid Game » était illégalement diffusée sur une soixantaine de sites web dans l’empire du Milieu, et ce alors que la plateforme américaine Netflix n’y est pas autorisée et que la distribution de nouveaux films et séries télévisées sud-coréens y est interdite elle aussi.