Le président de la République est arrivé la nuit dernière, heure de Séoul, à Rome en Italie, première étape de sa tournée européenne au cours de laquelle il participera notamment au sommet du G20 et à la 26e Conférence des Parties signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP26).
Moon Jae-in commencera son programme par une visite officielle, aujourd’hui, au Vatican, où il sera reçu en tête-à-tête par le pape François et rencontrera aussi le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège. Il s’agit de son deuxième déplacement sur place. Le premier remonte à octobre 2018.
Pour rappel, le chef de l’Etat sud-coréen avait proposé au souverain pontife de se rendre en Corée du Nord. Celui-ci s'y était montré favorable si le régime de Kim Jong-un lui envoyait une invitation officielle. Depuis, ce projet de voyage apostolique reste au point mort.
Moon pourrait formuler à nouveau, aujourd’hui, la même proposition au patron de l'Eglise catholique, car il lui reste moins de 200 jours à la Cheongwadae. Afin de faire avancer le processus de paix dans la péninsule coréenne, qui continue à s’enliser, il est crucial de trouver un élément déclencheur qui permettra d’ouvrir une brèche dans le dialogue intercoréen d’une part et de reprendre les négociations Pyongyang-Washington, d’autre part.
Cette hypothèse semble confortée étant donné que le ministre de la Réunification Lee In-young accompagnera le président au rendez-vous avec le pape François, une démarche rarissime.
Par ailleurs, le dirigeant américain Joe Biden devrait rencontrer le souverain pontife le même jour. Si l’occupant de la Maison bleue parvenait à tenir un tête-à-tête avec lui en marge du sommet du G20, un message conjoint pourrait être adopté pour appeler Pyongyang à revenir au dialogue, ce en s’appuyant sur la proposition de Moon de clore officiellement la guerre de Corée.