Lee Yong-soo, ex-femme de réconfort au service de l'armée impériale japonaise, continue son combat pour demander au gouvernement de Tokyo de faire amende honorable. Pourtant, celui-ci reste toujours sourd à sa requête.
L’ancienne victime de l’esclavage sexuel a alors décidé de proposer cette fois de traduire le dossier devant le Comité des Nations unies contre la torture (CAT). Dans une conférence de presse tenue le 26 octobre, elle a de fait appelé le gouvernement de Séoul à suivre, lui seul, les procédures nécessaires pour obtenir les bons offices de l’organe onusien à la disposition des Etats parties intéressés, comme le stipule l’article 21 de la Convention contre la torture.
Afin de se faire entendre, Lee, 93 ans, multiplie des rencontres avec les chefs de file des partis politiques.
Cela dit, le gouvernement sud-coréen s’y montre prudent. Interrogé à ce sujet lors d’un échange avec les journalistes hier, un responsable du ministère des Affaires étrangères a redit que l’exécutif examinerait la question avec circonspection, en tenant compte des circonstances différentes et en étroite communication avec les intéressés.
Dans ce contexte, la fameuse manifestation du mercredi a été organisée aujourd’hui en présentiel près de l’ancien siège de l’ambassade du Japon à Séoul. Il s’agissait de la 1 516e édition de ce rassemblement qui se tient tous les mercredis afin de demander au gouvernement de Tokyo de reconnaître cet acte de barbarie. Elle a pu avoir lieu, les restrictions anti-COVID étant allégées avec un retour progressif à une vie normale.