Le président de la République a enchaîné hier des tête-à-tête avec ses homologues du groupe de Visegrad, dit « V4 », regroupant quatre nations d’Europe centrale : la Hongrie, la Slovaquie, la République tchèque et la Pologne. L'occasion pour Moon Jae-in de souligner à plusieurs reprises l’importance des projets de centrales nucléaires.
A l’issue de ce club informel, les cinq dirigeants ont présenté un communiqué de presse conjoint. Le Premier ministre tchèque, Andrej Babis, a demandé à Séoul de participer activement à l’appel d’offres lié au projet de sa nouvelle centrale nucléaire à Dukovany. Il a souhaité concrétiser le projet, d'autant plus que la Corée du Sud dispose de technologies remarquables dans ce secteur et a accompli avec succès la construction d’une centrale nucléaire aux Emirats arabes unis.
La veille, à l’issue du sommet entre Séoul et Budapest, le président hongrois Janos Ader a déclaré que les deux pays étaient sur la même longueur d’onde pour dire qu’il est impossible d’atteindre la neutralité carbone sans utiliser l’énergie nucléaire.
Cette intervention fait polémique. Pour certains, une telle entente ne va pas de pair avec la politique de sortie du nucléaire proclamée par le gouvernement de Moon Jae-in.
La Cheongwadae s’est aussitôt défendue. Selon elle, il s’agit simplement de mettre le savoir-faire et la main-d’œuvre compétente du pays du Matin clair au service des Etats désireux de se doter de centrales nucléaires afin qu’ils puissent en tirer profit efficacement. Et la Corée du Sud est fidèle à son principe de sortir du nucléaire très progressivement d’ici à 2080 en relevant la part des énergies renouvelables et de l’hydrogène.