A partir de demain, 260 Coréens de l’île de Sakhaline regagneront progressivement leur pays d’origine, a annoncé hier le ministère sud-coréen des Affaires étrangères.
Il s’agit des émigrants qui ont été emmenés vers cette île à l’extrême est de la Russie pendant le joug colonial japonais pour y être soumis au travail forcé. Et ils n’avaient pas pu revenir sur leurs terres, même après la libération de leur patrie en 1945.
Ces compatriotes coréens bénéficieront de la loi spéciale sur le soutien à la communauté sur l’île de Sakhaline, entrée en vigueur cette année. Cette législation avait à l’origine limité l’éligibilité aux ressortissants de la première génération, leurs conjoint(e)s et leurs enfants handicapés, avant d’autoriser jusqu’à l’accompagnement d’un enfant en descendance directe et de son conjoint(e).
Au début, 350 personnes ont été inscrites sur ce programme. Au final, la liste ne compte que 337 bénéficiaires suite, malheureusement, au décès, à la maladie ou à d’autres raisons inéluctables de certains.
Parmi les rapatriés, 77 personnes ont déjà commencé leur séjour en Corée du Sud. Et leurs membres de famille, à savoir 260 personnes arriveront dans les semaines à venir jusqu’au au 10 décembre prochain. Le premier groupe de 91 compatriotes foulera le sol sud-coréen demain. Après dix jours de quarantaine, ils seront hébergés dans des HLM, situés à Incheon ou à Ansan.
Le gouvernement espère qu’un tel soutien pourra guérir, ne serait-ce qu’en partie, leur blessure douloureuse de ces heures sombres.