Dans le cadre de sa campagne de vaccination anti-COVID, le gouvernement sud-coréen a décidé de réduire le délai séparant le rappel de la dernière injection du schéma vaccinal complet. Il sera réduit à trois mois chez les adultes contre cinq mois chez les 18-59 ans et à quatre mois chez les personnes âgées de 60 ans ou plus avec la possibilité d’avancer d’un mois cet intervalle, en cas de piqûre avec les doses non réclamées.
C’est ce qu’a annoncé le Premier ministre Kim Boo-kyum en présentant, ce matin, quelques points-clés lors d’une réunion du Comité de gestion d’urgence. Il s’est dit alarmé par la situation actuelle du pays qui voit sa capacité médicale se résorber considérablement avec l’envolée des nouveaux cas, dont les 60 ans ou plus représentent 35 %.
Le chef du gouvernement a souligné qu’il serait urgent d’augmenter le nombre de lits pour soigner les patients en état critique, étant donné que le taux des victimes de formes graves s’avère plus élevé que prévu. Selon lui, il est nécessaire de lancer, dès aujourd’hui, un nouvel ordre administratif pour réquisitionner environ 1 700 lits dans les hôpitaux de provinces. Cette démarche devrait être renouvelé afin d’en atteindre une capacité de 5 000.
C’était aussi l’occasion de faire le point sur la vaccination des adolescents qui attise toujours la polémique. L’exécutif devrait fournir aux élèves et leurs parents les informations scientifiques, approuvées par des experts. Il terminera son enquête sur les demandes et fixera un plan détaillé de vaccination ce week-end. Et il espère pouvoir dépêcher le « centre de vaccination mobile » aux établissements scolaires à partir de la semaine prochaine.
En 24 heures, la Corée du Sud a enregistré 7 022 nouveaux cas d'infection. Ainsi, le bilan quotidien a dépassé la barre des 7 000 pour le troisième jour consécutif. Le pays compte trois nouveaux contaminés au variant Omicron, ce qui porte le nombre total à 63. Le nombre de patients atteints de formes graves ou critiques a atteint 852. Celui des décès a augmenté de 53 personnes pour totaliser 4 130, ce qui porte le taux de létalité à 0,82 %.
Et un peu plus de 20 000 personnes se contentent des soins à domicile et environ 1 200 patients sont en attente d’hospitalisation depuis plus d’une journée. Dans ce contexte, la pénurie de lits disponibles se fait de plus en plus ressentir. A l’échelle nationale, 79,3 % des lits en soins intensifs sont occupés.