Après une visite d’Etat en Australie, le président de la République rentre aujourd’hui.
Dans un message posté ce matin sur les réseaux sociaux, Moon Jae-in a tenu à rappeler l’objet de son déplacement de quatre jours. Il s’agissait, selon lui, de promouvoir la coopération en matière d’approvisionnement en minerais et terres rares, et dans le domaine de l’industrie de l’armement.
Le chef de l’Etat a ajouté que les deux pays partageraient dorénavant les technologies visant la neutralité carbone et développeront ensemble l’exploration spatiale, sans oublier la collaboration en matière d’hydrogène.
Le plus haut dirigeant a également évoqué le fait que cette année marquait le 60e anniversaire des relations diplomatiques Séoul-Canberra et que dans le cadre de sa célébration, les deux nations ont relevé leurs liens au niveau de partenariat stratégique global. Avant de souligner qu’elles seront en première ligne pour lutter contre les crises sanitaire et climatique et pour remettre en route les chaînes d'approvisionnement mondiales.
L’hôte de la Cheongwadae en a profité pour remercier une nouvelle fois les anciens combattants de la guerre de Corée qu’il a reçus lors d’un dîner organisé dans la capitale australienne.
Au niveau du bilan de ce voyage présidentiel. Les deux Etats ont notamment signé un contrat, qui permettra au pays du Matin clair de livrer à l’Australie 30 obusiers automoteurs K-9 et 15 véhicules blindés de ravitaillement de munitions K-10 pour un montant avoisinant les 1 090 milliards de wons. Et Séoul s’est assuré de la coopération de Canberra pour l’approvisionnement des minerais dits clés.
Les limites du positionnement de la Corée du Sud ont cependant été constatées dans un contexte de concurrence entre la Chine et les Etats-Unis. En effet, l’Australie a signé, avec ces derniers, le pacte de défense Aukus. Ces deux alliés ont déjà annoncé un boycott diplomatique des JO de Pékin.
Le président Moon, lui, a déclaré que son pays n’adhérerait pas à ce mouvement. Une position visant à persuader l’empire du Milieu de soutenir le processus de paix dans la péninsule qu’il souhaite accélérer à l’approche de la fin de son mandat en mai prochain.