Les deux principaux candidats à la présidentielle se sont une nouvelle fois exprimés sur les soupçons impliquant des membres de leur famille.
Lee Jae-myung, le prétendant du Minjoo, le parti au pouvoir, a présenté de nouveau ses excuses à la suite des suspicions pesant sur son fils aîné. Ce dernier qui avait participé à des jeux d'argents illégaux est maintenant soupçonné d'avoir eu recours à la prostitution. L'ancien gouverneur de la province de Gyeonggi s'est dit « coupable » pour sa progéniture, avant d'ajouter qu'il acceptait de se soumettre aux vérifications nécessaires.
Quant à son concurrent direct Yoon Suk-yeol, du Parti du pouvoir du peuple (PPP), il a reconnu que les vérifications faisaient partie du processus d'élection, tout en s'abstenant de s'expliquer en détail sur les soupçons de tricherie de son épouse sur son CV. Il a, au contraire, rétorqué qu'une bonne partie des allégations avancées par le parti au pouvoir étaient infondées.
Les prétendants des partis minoritaires n'ont pas manqué de pointer du doigt le « risque lié à la famille » des deux candidats favoris. Sim Sang-jung, la candidate du parti de la Justice, a ironisé sur le fait que Lee Jae-myung et Yoon Suk-yeol semblaient se refléter dans un miroir, chacun étant secoué par divers déboires de fraudes ou d'activités illégales. Ahn Cheol-soo du Parti du peuple a, quant à lui, proposé à la Commission électorale nationale (NEC) de mettre en place un organe transpartisan chargé de l’approbation des candidats. L’ancien vice-Premier ministre à l’économie, Kim Dong-yeon, qui vient d’entrer dans la course, a demandé à Lee et à Yoon d’utiliser ce système, au même titre que les autres candidats.
Côté campagne, Lee Jae-myung présentera aujourd’hui son programme en faveur des autoentrepreneurs et des petits commerçants. Dans le camp d’en face, Yoon Suk-yeol organisera une réunion régulière pour la lutte contre le COVID-19, dès cette semaine.