Jour après jour, le nombre de patients victimes de formes graves de COVID-19 bat des records, avec environ 1 000 individus au total. Les lits de réanimation sont occupés à 88 % dans la région de Séoul et 80 % sur l’ensemble du pays, à savoir le point de quasi-saturation.
Si on tient compte du nombre de ces malades, de la durée moyenne de leur hospitalisation et des lits encore disponibles en soins intensifs, la Corée du Sud est désormais loin d’être capable de les prendre en charge.
Face à une telle situation alarmante, les autorités de santé redoublent d’efforts pour accélérer la campagne de rappel du vaccin en vue de diminuer le nombre de nouvelles contaminations et de patients atteints de formes graves. Jusqu’à la semaine dernière, pas moins de 55 % des plus de 60 ans ont reçu leur troisième dose. Le taux d’incidence a alors régressé dans cette catégorie d’âge.
Les autorités ont également décidé de mobiliser davantage de lits en soins intensifs. Le président de la République a lui aussi affirmé que cette responsabilité appartenait entièrement au gouvernement. Moon Jae-in s’est alors engagé à prendre des mesures exceptionnelles en ce sens. Pour y parvenir, les CHU nationaux de tout le pays se concentreront sur le traitement des patients en état critique et les établissements publics de la région de Séoul n’accueilleront que les malades atteints du coronavirus, dans la mesure du possible. A cela s’ajoute la mobilisation du personnel militaire concerné.
Autre mesure à mettre en place. Il s’agit cette fois d’installer des lits médicalisés modulables dans davantage d’hôpitaux et d’aménager 34 nouveaux centres de dépistage sous des tentes. Le gouvernement envisage, par conséquent, d’octroyer aux hôpitaux qui prennent en charge les malades du COVID-19, des aides financières et de compenser leurs pertes.