Lee Jae-myung a annoncé que s’il était élu à la tête de l’Etat, son administration poursuivrait les travaux des réacteurs en construction pour les exploiter jusqu’à la fin de leur cycle de vie, sans pour autant en construire de nouveaux.

Le candidat du Minjoo, le parti au pouvoir, à la présidentielle de mars se démarque alors de Moon Jae-in, qui a entamé la « sortie du nucléaire » avec l’arrêt des constructions de centrale.

Pendant ce temps, sa formation s’emploie pour soutenir plusieurs autres promesses de son prétendant. Il s’agit, entre autres, d’indemniser en urgence les pertes des micro-entrepreneurs touchés par les restrictions sanitaires liées à l’épidémie de coronavirus. Effectivement, ses députés se sont mis d’accord pour légiférer sur cette proposition.

Aujourd’hui, Lee doit lancer, au sein de son comité de campagne, une cellule réunissant les représentants de quelque 70 secteurs d’activités professionnelles. Il doit aussi rencontrer les membres du « Minjoo ouvert », un mouvement minoritaire, avec lequel son parti négocie la fusion dans la perspective de la prochaine échéance électorale.

Dans le camp d’en face, comme prévu, Yoon Suk-yeol du Parti du pouvoir du peuple (PPP), est retourné hier dans la région du sud-est, le bastion traditionnel du Minjoo.

Dans une université à Jeonju, il a rencontré des étudiants. Interrogé alors par l’un d’entre eux sur la charte des principes fondamentaux de cette première force de l’opposition, conservatrice, son candidat a tenu des propos pouvant être considérés comme insensés. « Les personnes qui vivent dans la pauvreté extrême ne savent pas ce que représente la liberté, ni ressentissent le besoin d’en jouir », a-t-il dit. Il aurait voulu bien sûr évoquer la nécessité de leur venir en aide. Cela dit, Yoon a aussitôt été critiqué par le Minjoo et le Parti de la justice pour ces remarques. Ils ont dénoncé « le déni de l’esprit constitutionnel » et « le manque de conscience humanitaire ».

Et à propos des révélations sur son épouse, celui qui brigue la présidence a fait preuve de réserve pour se contenter d’annoncer que s’il était élu, il fermerait le secrétariat de la Première dame de la Cheongwadae.