Le député du Parti progressiste unifié (PPU), Lee Seok-ki, est sorti de prison, ce matin, un an et demi avant la fin de sa peine qu’il purgeait pour avoir incité à la rébellion. Il a bénéficié de la remise en liberté conditionnelle accordée à l’occasion de Noël.
Cette décision a été prise par le comité chargé d’examiner l’éligibilité en la matière au ministère de la Justice. La libération sous condition est une mesure d’aménagement de peine de prison qui n’a rien à voir avec l’amnistie consistant à effacer la condamnation. Pour être éligible, le condamné doit avoir purgé au moins un tiers de sa peine.
Lee, l’élu de la formation minoritaire de l’extrême-gauche, a été arrêté et placé en détention en septembre 2013 pour avoir comploté contre la République de Corée, tout en adhérant à l’initiative de Pyongyang de mener la révolution au Sud en renversant l’Etat. Deux ans après, la Cour suprême l’a condamné à neuf ans de prison ferme assortis de sept ans de privation de ses droits civiques. L’ancien député a été reconnu coupable d'incitation à la rébellion et de violation de la loi sur la sécurité nationale. La Justice avait cependant écarté le chef d'accusation de complot de rébellion contre l'Etat. En 2019, il a écopé de huit mois de prison supplémentaires pour avoir profité illicitement du remboursement des frais de campagne électorale.
A propos de ce dossier, le comité de soutien à Lee Seok-ki a, dès le début, souligné que le député était innocent. Le Parti progressiste unifié (PPU) s’est dit indigné qu’il n’ait pas bénéficié de l’amnistie mais d’une simple libération conditionnelle. Quant au Parti du pouvoir du peuple (PPP), la plus grande formation conservatrice, il a critiqué le gouvernement de n’avoir aucune volonté de défendre les valeurs de la Constitution de la République de Corée.
A sa sortie de prison, Lee Seok-ki s’est exprimé concernant la grâce présidentielle accordée à l’ancienne présidente Park Geun-hye, remettant en cause l’existence des valeurs d’équité et de justice.