La dernière « manifestation du mercredi » de l’année a eu lieu. Ce rassemblement se tient depuis 1992 pour protester contre le système d’esclavage sexuel mis en place par l’armée nippone pendant la Seconde guerre mondiale et pour demander les excuses officielles du gouvernement de Tokyo. Hier, il a célébré sa 1 524e édition.
Les manifestants, hommes et femmes confondus, se retrouvent chaque mercredi à midi devant les anciens locaux de l’ambassade du Japon à Séoul. Pour cette dernière mobilisation, ils se sont réunis un peu plus loin de ce siège.
Le Conseil pour la justice et la mémoire, une ONG qui défend les victimes de la barbarie, appelées « wianbu » ou « femme de réconfort », organise ces événements. Hier, il a évoqué le fait que cette année encore, trois d’entre elles sont décédées en Corée du Sud et plusieurs autres en Chine et aux Philippines. Une petite cérémonie a été préparée en leur honneur.
Sur l’accord controversé signé le 28 décembre 2015 entre les gouvernements sud-coréen et japonais de l’époque, le conseil a une nouvelle fois dénoncé un accord diplomatique conclu sans avoir suffisamment consulté les intéressées. L’Archipel avait alors accepté notamment de verser à celles-ci un milliard de yens de dédommagement, soit un peu plus de 7,5 millions d’euros.