La manifestation du mercredi souffle demain ses 30 bougies. Lancée en 1992, elle se tient tous les mercredis devant l’ancien siège de l’ambassade du Japon, en plein centre de Séoul pour réclamer à Tokyo la reconnaissance de l’esclavage sexuel perpétré par l’armée impériale nippone pendant la Seconde guerre mondiale et des excuses officielles.
Demain midi, lors de la 1 525e édition, la diffusion de la vidéo des survivantes, le discours du soutien des citoyens sud-coréens et étrangers ainsi que des performances sont prévus. A la suite de l’événement, les participants défileront jusqu’au bâtiment du ministère des Affaires étrangères.
Selon le Conseil pour la justice et la mémoire, l’ONG défendant la cause des femmes de réconfort, ces trois dernières décennies, les voix de la solidarité ont résonné dans les quatre coins du monde, mais l’Archipel dénie encore son passé. L’association a déclaré poursuivre vigoureusement ce mouvement en se rappelant du courage des « wianbu » qui l’ont lancé.
Le premier rassemblement a eu lieu le 8 janvier, il y a 30 ans, à l’occasion de la visite en Corée du Sud de Kiichi Miyazawa, le Premier ministre japonais de l’époque.
Depuis novembre dernier, les militants se réunissent dans un lieu un peu éloigné du site original de la manifestation. La raison : une association conservatrice réserve à l’avance cet endroit pour empêcher cette dernière d’y accéder.