Le tribunal administratif de Séoul a freiné l’élargissement du passe vaccinal. Il a suspendu hier la mesure du gouvernement consistant à rendre obligatoire ce certificat dans les académies privées et les salles d’études. Le mois dernier, des associations civiles et de parents d’élève ont saisi la justice en arguant que ce dispositif viole la liberté corporelle et le droit d’apprentissage des adolescents.
Selon les juges, ce dispositif oblige les personnes non vaccinées à subir l’ennui de se faire tester tous les deux jours pour se rendre dans ces établissements, et la contrainte d'accès à ces endroits est discriminatoire.
Le tribunal a également expliqué que la contamination des individus vaccinés n’étant pas rare, les citoyens non vaccinés ne représentent pas pour autant un risque plus important de propager le virus que ces derniers. Et d’ajouter que le droit à l’autodétermination des habitants qui n'ont reçu aucune dose doit également être respecté. Cette décision sera maintenue jusqu’à ce que le jugement du procès principal concernant l’annulation de cette directive soit rendu.
A cet égard, le siège central de la lutte contre le CVOID-19 a déclaré ce matin gérer le système de passeport sanitaire de façon équilibrée pour minimiser le désagrément des citoyens. Ces dernières 24 heures, la Corée du Sud a recensé 4 444 nouvelles infections. Le nombre de décès a progressé de 57, et celui de patients en état critiques est, à ce jour, de 953. Le total le moins élevé depuis 22 jours. Le taux d'occupation des lits en soins intensifs s’est stabilisé à 56,5 %.
Par ailleurs, le gouvernement prévoit d’élaborer un système médical axé sur l’autonomie de chaque région. Dans ce cadre, les collectivités locales devront mobiliser des lits d’hôpitaux supplémentaires en fonction de leurs ressources et demandes médicales. Les autorités sanitaires envisagent d'à ajouter 6 900 nouvelles places dans les établissements hospitaliers dont 1 500 pour les malades graves.
En parallèle, l’exécutif prépare également des dispositifs de traitement à domicile face à l’éventuelle flambée du variant Omicron.