Coup de théâtre au Parti du pouvoir du peuple (PPP), la principale force de l’opposition. Les tensions entre son patron Lee Jun-seok et son candidat à la présidentielle Yoon Suk-yeol sont retombées. Les deux hommes ont finalement réussi à les enterrer et à arrondir leurs angles.
Le compromis a été précédé d’intenses tractations. Il y a deux semaines, Lee a claqué la porte du comité de campagne du parti, affirmant que cette équipe allait dans le mauvais sens. Il a alors pointé du doigt les proches lieutenants de Yoon. Pourtant, ces derniers n’ont pas voulu l’entendre de cette oreille.
Alors que la crise perdurait, celui qui brigue la présidence de la République, en chute libre dans les sondages, n’est pas parvenu à recréer une dynamique. En cette circonstance, un bon nombre d’élus du parti ont pris position pour le candidat. Réunis hier lors d’une assemblée générale et après un débat marathon, ils sont allés jusqu’à revendiquer le départ du jeune chef. C’est dans ce contexte que Yoon a soudainement tendu la main à celui-ci hier soir, une offre aussitôt acceptée.
La réconciliation est donc scellée et les deux protagonistes ont affiché leur détermination à jeter désormais toutes leurs forces dans la bataille électorale pour l’alternance politique. Ils ont ostensiblement mis en scène leur entente avec force : sourires, poignées de mains, accolades et départ ensemble dans la même voiture pour Pyeongtaek au sud de Séoul, où trois pompiers ont été retrouvés morts hier dans un incendie sur un chantier de construction.