Des propos musclés du candidat du Parti du pouvoir du peuple (PPP), la principale force de l’opposition, à la présidentielle de mars, font des vagues.
Dans une interview avec un quotidien national, publiée hier, Yoon Suk-yeol a affirmé que s’il était élu à la tête de l’Etat, il lancerait des enquêtes sur les affaires d’irrégularités et d’abus de pouvoir commis sous l’administration actuelle de Moon Jae-in. Et d’ajouter que les personnalités impliquées dans des pratiques illégales et dans la corruption durant le quinquennat du président en exercice devront elles aussi être sanctionnées par la loi. Celui qui brigue sa succession a pourtant promis qu’il n’interviendrait pas dans ces investigations.
La réaction du Minjoo ne s’est pas fait attendre. Le parti au pouvoir a dénoncé « une déclaration nette de règlement de comptes politique ». Dans un communiqué, un des directeurs de campagne de son postulant à la Cheongwadae est allé jusqu’à dire que l’ex-procureur général, pourtant nommé par Moon, est maintenant à couteaux tirés pour se venger contre le gouvernement sortant. Et d’ajouter que c’est une politique de division et de dissension. Lee Jae-myung a, lui aussi, fait part de ses regrets.
La Maison bleue s’est également exprimée, en qualifiant les remarques en question d’inconvenables et désagréables. Une chose jugée exceptionnelle. L’auteur des propos ne veut cependant pas l’entendre de cette oreille.