La Cheongwadae continue de fustiger ouvertement les propos de Yoon Suk-yeol. Dans une interview avec un quotidien national, publiée hier, le candidat du PPP, la première formation d’opposition, à la présidentielle de mars, a affirmé que s’il était élu, il ouvrirait des enquêtes sur différentes affaires d’irrégularités et d’abus de pouvoir de l’administration de Moon Jae-in.
Lors d’une conférence avec son équipe de la Maison bleue aujourd’hui, le président de la République a fait part de sa vive colère avant de réclamer les excuses officielles de Yoon, qu’il avait lui-même nommé à deux postes importants du ministère public, ceux de procureur général et de patron du Parquet du district central de Séoul.
Plusieurs de ses anciens conseillers de la Cheongwadae ont eux aussi exprimé leur indignation. Yun Kun-young, aujourd’hui député du Minjoo, le parti au pouvoir, a dénoncé « une déclaration ouverte de vengeance » et « un scandale inédit jamais observé jadis dans la campagne présidentielle ». L’ex-premier secrétaire présidentiel aux affaires politiques Choi Jae-sung, lui, a qualifié les remarques en question d’ignobles et effrayantes.
Le Minjoo doit tenir cet après-midi l’assemblée générale de ses élus pour condamner ces propos. En face, le PPP a rétorqué que le chef de l’Etat était intervenu dans la campagne en demandant les excuses de son prétendant.