Les victimes du travail forcé sous l’occupation japonaise attendent toujours que justice soit faite, et l’une d’entre elles est décédée avant-hier à l’âge de 93 ans. Il s’agit de Park Hae-ok.
Née en 1930, Park a été enrôlée de force en mai 1944 alors qu’elle n’avait que 14 ans. Déportée au Japon, elle a été enrôlée dans une usine de fabrication d’avions située à Nagoya au profit de Mitsubishi Heavy Industries, avant de regagner sa patrie un an et demi après. En 1993, elle a intenté un procès contre le gouvernement nippon et Mitsubishi Heavy Industries devant le tribunal de l’Archipel. Mais elle a perdu sa bataille à la plus haute juridiction japonaise en novembre 2008.
Quatre ans plus tard, la vieille dame a engagé un nouveau procès d’indemnisation, avec quatre autres victimes du travail forcé, seulement contre l’entreprise d'industrie lourde cette fois devant le tribunal de Gwangju dans son pays. Et la Cour suprême sud-coréenne leur a finalement donné gain de cause six ans plus tard.
Cependant, cette société refuse de présenter ses excuses et d’indemniser ses victimes. Suite au décès de Park, il ne reste que deux des cinq plaignantes qui ont gagné le procès en question.