Séoul aurait adressé un avertissement à la Russie qui s’apprêterait à frapper l’Ukraine. C’est ce que nous a appris hier un responsable de son ministère des Affaires étrangères.
Lors d’un échange avec les journalistes sud-coréens basés à Paris, il a précisé qu’un tel message avait été transmis via un canal « de niveau considérablement haut ». Et d’ajouter que conformément à la Charte des Nations unies, le gouvernement sud-coréen est lui aussi fermement opposé à l’empiétement de la souveraineté et du territoire d’un membre de l’organisation par un autre.
Sur les sanctions contre Moscou, le diplomate a expliqué que Séoul faisait preuve de réserve, tout en partageant l’inquiétude de Washington. Interrogé plus précisément sur la possibilité pour le pays du Matin clair de prendre ses propres mesures punitives à l’encontre de la Russie, il a répondu que cela ne semblait pas réalisable. Il a alors évoqué le fait que celle-ci est l’un des pays pôles de la nouvelle politique du Nord, menée par l’administration de Moon Jae-in.
La Russie est le dixième partenaire commercial de la Corée du Sud. Nombre d’entreprises de celle-ci y sont aussi présentes. Sans parler de la coopération bilatérale en matière d’énergie. De ce fait, même si Séoul se rallie aux sanctions internationales contre Moscou, il n’est pas facile de minimiser leur impact sur son économie nationale. Un vrai casse-tête pour les ministères concernés.
Pour rappel, Séoul n’a pas rejoint les répressions mondiales conduites par les Etats-Unis, lors de l’annexion russe de la Crimée en 2014.