Les deux favoris à la présidentielle se sont emparés de la crise ukrainienne. Hier, le candidat du Minjoo, le parti au pouvoir, Lee Jae-myung, a abordé ce sujet lors de son déplacement dans la province de Gangwon, particulièrement sensible au thème sécuritaire en raison de sa proximité avec la Corée du Nord.
L’ancien gouverneur de Gyeonggi a accusé son plus grand rival Yoon Suk-yeol d’attiser la peur dans le but de récolter plus de voix, en brandissant la frappe préventive et l’installation du bouclier antimissile américain (THAAD) sur le sol sud-coréen. En évoquant le cas ukrainien, Lee a souligné qu'un leader politique digne de ce nom devrait savoir défendre la paix.
Dans le camp d’en face, le prétendant du Parti du pouvoir du peuple (PPP), la première force d’opposition, s’est rendu dans la province de Gyeonggi. Yoon Suk-yeol a énuméré les politiques désastreuses du gouvernement actuel concernant le marché immobilier, les emplois et la lutte sanitaire. Sans oublier de fustiger Lee Jae-myung, soupçonné dans un vaste scandale politico-immobilier.
Concernant la guerre en Ukraine, l’ex-procureur général a souligné également que la paix ne serait qu’un vœu pieux sans le déploiement de la force nécessaire pour la défendre.
Quant à Sim Sang-jung du Parti de la justice, elle a visité le Parc de l’industrie numérique de Guro, quartier autrefois rempli d’usines imposant des conditions de travail infernales. Elle a promis de mettre un terme à l’ère de l’emploi à bas salaire.
Enfin, Ahn Cheol-soo du Parti du peuple s’est rendu au Mémorial d’Ahn Chang-ho, l’une des grandes figures qui a dirigé le mouvement indépendantiste sous l’occupation japonaise. Il s’est dit prêt à réaliser l’unité nationale en respectant l’esprit de ce héros.
Ce soir, les candidats à la présidentielle des quatre partis politiques représentés à l’Assemblée nationale s’affronteront lors de leur deuxième débat télévisé organisé par la Commission électorale nationale (NEC). Deux grands sujets sont prédéfinis : « la réforme du système des pouvoirs » et « les relations intercoréennes ainsi que la politique sécuritaire et diplomatique ».