Le gouvernement envisage de lever totalement son dispositif de distanciation sociale si le bilan quotidien du COVID-19 connaît une baisse significative pendant deux semaines et que la situation se stabilise concernant le système médical et les cas de formes graves.
Autrement dit, les sud-Coréens n’auront plus de contraintes pour les rassemblements privés, les ouvertures des établissements à haute fréquentation et les événements de grande envergure. Toutefois, l’exécutif tient à maintenir, même dans ce cas, les gestes barrières essentiels tels que le port du masque.
C’est ce qu’a annoncé ce matin le ministre de la Santé, Kwon Deok-cheol. La veille, le gouvernement a organisé une réunion élargie avec le comité de soutien au retour à la vie normale d’avant la crise sanitaire, les ministères concernés et les collectivités locales.
Les spécialistes de la santé et de la médecine ont mis en avant une approche conservatrice étant donné la hausse des décès et des formes graves de l’épidémie, la propagation d’un nouveau sous-variant, Omicron BA.2, qui risque de devenir majoritaire ainsi que les capacités de réponse à la situation.
Les petits-commerçants, les entreprises et les professionnels du tourisme ont demandé, de leur côté, une levée totale de la distanciation sociale et la hausse de l’indemnisation de leurs préjudices.
Dans ce contexte, les autorités compétentes sud-coréennes s’intéressent aux séquelles des patients rétablis du coronavirus. Quelques 4 000 personnes, soit 19 % des 20 000 cas positifs au COVID-19 sondés par l’Institut national de la santé (NIH) ont visité un établissement hospitalier pour se faire soigner d’effets secondaires, notamment une grande fatigue et des essoufflements en cas d’exercice physique même au-delà de 19 mois après leur guérison, et une perte de mémoire ou des troubles du sommeil au 21e mois après leur rétablissement.
Par ailleurs, le gouvernement a lancé, dès hier, la vaccination contre le COVID-19 des enfants âgés de 5 à 11 ans. Elle concerne 3,14 millions de petits sud-Coréens. Parmi eux, environ 47 000 ont terminé la réservation pour recevoir leur première dose, soit 1,5 %.