Aux printemps, les cerisiers arborent leurs plus belles fleurs partout en Corée du Sud. Il est généralement reconnu que ces arbres sont d'origine japonaise mais cette idée est réfutée ces derniers jours par des spécialistes.
Un grand nombre de touristes viennent à Jeju, l'île méridionale sud-coréenne, pour s’émerveiller devant l'éclosion des fleurs de cerisiers Prunus yedoensis. Ils pensent que cette espèce d’arbre de la famille des Rosaceae seraient venue du Japon lorsque leur pays étaient sous son occupation. Mais aucun type de végétal semblable n’a été découvert jusqu'ici dans l'Archipel, alors qu’au moins 235 sont parsemés au mont Halla à Jeju.
Or, en 2018, l'Office national des forêts (KFS) a analysé cinq d’entre eux présents sur l'île. Il s’est alors rendu compte que quatre étaient originaires de cette province insulaire. L’organe compétant a pourtant ajouté qu’un des arbres étudiés présentait la même forme génétique que les cerisiers du jardin botanique de Koishikawa à Tokyo.
Qui plus est, en 2020, le KFS a reclassé les cerisiers, qui appartenaient à la catégorie des plantes spontanées du pays du Matin clair, dans la catégorie des plantes cultivées.
Face à cette modification, des voix s'élèvent pour demander de remplacer les cerisiers d'origine nippone plantés sur le territoire national par ceux issus de l'île de Jeju.
Certains spécialistes indiquent d'ailleurs que cette variété venue de l’Archipel provient elle aussi de Corée. Ils avancent ainsi qu'aucun document ni aucune preuve ne démontre l'éventuelle origine japonaise d'une partie des cerisiers sud-coréens. Le débat entre les deux voisins est loin d’être terminé.