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Le 15 mai, c’est la journée des enseignants en Corée du Sud. Voici une étude intéressante à l’approche de cette date. 29,9 %, soit un peu moins d’un instituteur ou professeur sur trois, reprendrait ce métier s'il renaissait. C'est la première fois que ce chiffre baisse en dessous des 30 % depuis la création de cette enquête. Seulement 33,5 % se sentaient contents de leur vie actuelle.
C'est ce qu'a fait savoir hier la Fédération des associations des enseignants de Corée (KFTA), en publiant les résultats d'un sondage qu'elle avait mené auprès des 8 431 personnes exerçant ce métier dans des écoles primaires, des collèges, des lycées et des universités.
Quant aux facteurs qui rendent difficiles leur vie d'éducateur, 24,6 % des sondés ont mentionné la difficulté de gérer des élèves aux comportements perturbateurs ou mal adaptés. 22,1 % avaient du mal à répondre à toutes les demandes des parents et à maintenir de bonnes relations avec ces derniers. Pour les 18,8 % des répondants, le travail en dehors de la sphère pédagogique a trop pesé sur eux.
Toujours selon la fédération, les professeurs n'ont en effet aucun moyen de réparer les cas de violation de l'autorité des enseignants, tout en faisant face à la réalité dans laquelle leurs actes éducatifs légitimes sont dénoncés comme de la maltraitance des enfants. Par ailleurs, ils doivent effectuer un tas de tâches qui n'ont rien à voir avec l'enseignement, dont la détection des caméras dissimulées par exemple.
En effet, 78,7 % des interrogés ont répondu avoir perdu leur fierté d’instruire les élèves. 55,8 % ont considéré que les droits des enseignants n'étaient pas protégés contre seulement 16,2 % qui pensaient le contraire.
Pour les problèmes provoqués par cette triste réalité, les questionnés ont évoqué la baisse de l'attention portée aux élèves (38,1 %) et l'affaiblissement de la culture de dévouement et de coopération que le milieu des professeurs devrait entretenir (20,4 %).