Les membres de la Solidarité des camionneurs de fret poursuivent aujourd’hui leur grève générale entamée hier. Les grévistes revendiquent le prolongement de l'actuel système de tarification, garantissant les salaires de base et la sécurité des chauffeurs, qui arrive à son échéance à la fin de cette année. En revanche, le patronat s’y oppose en invoquant l’éventuelle chute de la compétitivité des exportations en raison de la flambée des coûts logistiques, dont les prix des carburants.
Une conférence de presse a été organisée ce matin au bureau de la Confédération coréenne des syndicats (KCTU), dont la Solidarité des camionneurs fait partie. Un débat à l’Assemblé nationale est prévu demain et un événement culturel à Séoul la semaine prochaine.
Dans ce contexte, d’après l’Association de ciment de Corée, le volume de la sortie de ciment des usines a chuté à 10 % du niveau habituel. Idem pour le secteur sidérurgique qui a vu un retard d’acheminement de 75 000 tonnes de leurs produits. Les syndiqués ne représentent que 5 % des camionneurs sud-coréens. Mais comme le syndicat compte de nombreux chauffeurs routiers dans les secteurs du ciment et des conteneurs, le prolongement de la grève risquerait de perturber la logistique du pays.
Dans ce contexte, la Solidarité des camionneurs envisage d’intensifier leur action en refusant, depuis aujourd'hui 14h, d’effectuer les livraisons pour les usines d’assemblage de véhicules. Dans certaines régions, quelques grévistes ont même eu des affrontements avec la police.
De son côté, le ministère de l’Aménagement du territoire et des Transports estime que les dégâts causés par ce mouvement protestataire n’est pas encore considérable. Cependant, il projette d’élaborer un plan d’aide pour les secteurs particulièrement frappés par la grève.