Une statue bouddhique fabriquée dans le temple Buseoksa vers 1330 au royaume Goryeo a été transporté en 1526 au Japon par les pirates nippons, avant de regagner son pays d'origine environ cinq siècles après.
En effet, ce patrimoine culturel saccagé et conservé au temple Guanyin sur l'île de Tsushima de l'archipel avait été dérobée en 2012 par les voleurs, qui voulaient l'introduire en Corée du Sud. Mais leur tentative tombait à l'eau lors de l'inspection douanière.
Depuis, un procès a été intenté contre l'Etat par le temple Buseoksa, situé en Chungcheong du Sud, au centre de la péninsule coréenne, pour restituer ce trésor qui pèse 38,6 kg et mesure 50,5 cm de hauteur. Et il se poursuit depuis cinq ans.
En 2017, le tribunal de première instance n'a pas reconnu le droit de propriété du temple nippon, en avançant que la statue avait la marque laissée par un incendie et qu'aucun document officiel n'affirmait son transfert officiel.
Or dans l'audition en appel qui s'est déroulée hier, Sessryo Tanaka, le moine japonais responsable du temple Guanyin convoqué par le Parquet sud-coréen a prétendu que la sculpture a été transportée, et non pas pillée, par le fondateur de son temple en 1526. Et l’année suivante, sa propriété est certifiée par la loi relative à la prescription de l'acquisition de son pays.
Il sera donc question de savoir si le transfert de la statue du XIVe siècle était légitime ou pas. Ce point sera crucial pour le prochain procès prévu en août.